Faire de sa passion un job I


Les uns rêvent de culture ou d’art, les autres de sport, de nature ou d’aventures. Leur point commun : ils ont la passion chevillée au corps. Et ils en font leur nouveau métier.
Photo by Leigh Williams from Burst


« Quand j’étais petite, il paraît que j’avais toujours un morceau de bois dans les mains », s’amuse Nathalie, 38 ans, informaticienne pendant une dizaine d’années, « une carrière assurée mais qui ne me convenait plus ». Un jour de 1999, lors de la visite d’un village du sud de l’Italie, elle ressent un véritable choc pour l’atelier d’un ébéniste. « C’est à ce moment là que je me suis souvenue que c’était le métier que je voulais exercer à l’adolescence. » Le déclic. Elle ne se lance pourtant pas tête baissée dans l’aventure et prend le temps de préparer son projet. Elle décroche une formation de niveau CAP (Certificat d’aptitude professionnelle), et un stage en entreprise. C’est seulement à l’issue de son apprentissage qu’elle négocie un licenciement et peut percevoir les allocations chômage. Depuis six ans, Nathalie s’éclate dans un atelier du Nord de la France.

Le déclic

Informaticienne, comptable ou chargée de communication, un jour, elles décident de vivre de leur passion. Le chemin pour y parvenir n’est pas le plus direct. Au départ, elles se sont conformées à des choix dictés par les parents ou par la certitude de s’assurer une carrière. « C’est l’influence de l’éducation qui nous empêche souvent d’envisager une vie professionnelle hors d’une grande entreprise, d’une administration ou d’un statut rassurant de salariée, explique Jacqueline Renaud, coach de la société J.R. Coaching. Il faut tenter de s’en libérer pour concrétiser nos envies profondes. » Pour ceux qui ont décidé d’agir, c’est souvent au hasard des rencontres et des frustrations que la prise de conscience s’effectue. Là où certaines craquent et décident d’assumer leurs aspirations ou de renouer avec un rêve d’enfant bien enfoui. « C’est en Malaisie au cours d’un énième déplacement professionnel que j’ai compris que ça n’allait plus, lance Marion, autrefois chargée des partenariats d’une institution, devenue depuis céramiste. Je me souviens, attablée dans un restaurant, j’ai eu une révélation : j’étais libre de choisir ma vie. »

A suivre Faire de sa passion un job : comment se préparer ? II

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