Faut-il se méfier du régime de l’autoentrepreneur ?

capture-chronique-vocatis_14.jpgDepuis janvier 2009, date de création du dispositif, plus d’un million de Français se sont lancés dans l’aventure de l’autoentrepreneuriat. Si près des trois quarts des Français le plébiscitent*, de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour mettre en garde contre certains effets de ce régime. Vigilance donc.

Qu’il permette de tester un concept de création d’entreprise avant d’opter pour un statut plus approprié ensuite, de préparer sa reconversion ou d’arrondir ses fins de mois, le statut d’autoentrepreneur offre bien des avantages. La promesse d’un cadre social et fiscal simplifié a de quoi séduire ceux qui veulent se mettre à leur compte. Sur le papier du moins.

Les déçus de l’autoentreprenariat

Récemment, un article du Monde intitulé « Les déçus de l’autoentreprenariat » a mis en lumière d’autres aspects moins réjouissants. On y découvre notamment le cas de Nathan, 22 ans, étudiant en licence professionnelle de management informatique, qui s’est lancé dans l’aventure de l’autoentrepreneuriat en mars 2009, en parallèle de ses cours. Son business consiste alors à offrir des services de maintenance et d’installation de matériel informatique.
 »Une activité qu’il pratiquait déjà auparavant, relate l’article, mais au noir, et très irrégulièrement ». Efficace semble-t-il puisqu’après « trois clics » sur Internet et trois semaines de délai, le voilà propulsé patron…

Mauvaise surprise pour la majorité des autoentrepreneurs

Mais le régime de l’auto-entrepreneur peut se révéler trompeur. « Malgré le slogan accrocheur du régime de l’autoentrepreneur – « pas de chiffre d’affaire, pas de charge » – Nathan reçoit fin 2010 un courrier qui lui réclame plus de 600 euros, au titre de la cotisation foncière des entreprises (CFE) qui vise à financer les collectivités territoriales et varie selon l’implantation géographique ».
Un impôt forfaitaire donc, qui remplace en partie la taxe professionnelle qu’on croyait disparue. Mauvaise surprise pour la majorité des autoentrepreneurs dont l’entreprise est généralement située à leur domicile. Il leur faut alors s’acquitter dans les faits d’une seconde taxe foncière. Pris de court, Nathan a pris la décision de renoncer à ce statut qui lui faisait finalement perdre de l’argent.

Un train peut en cacher un autre

Tout récemment, Laurent Benoudiz, expert-comptable enfonce le clou en recommandant la prudence dans le quotidien Le Parisien. « Pour celui dont l’objectif est d’obtenir un complément de revenu, c’est une vraie solution…, précise-t-il. En revanche, pour qui désire en faire sa source principale de revenus, il faut bien peser le pour et le contre ». Pour illustrer son propos, il donne un exemple concret très éclairant…
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