Nadine monte sa boîte en Corrèze : « Adieu salariat et routine ! »

nadine-roubertie.jpgDécidément, le net est une mine pour la création d’activité. Passionnée depuis toujours par le monde de la mode et les nouvelles technologies, Nadine Roubertie a décidé de croiser les deux. Elle lance, depuis la Corrèze, son site de vente en ligne de vêtements et accessoires pour les femmes Comptoirrivegauche.com. Son concept : des marques tendance peu présentes sur le net, des prix doux, de la qualité.

TPC : Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette aventure ?
J’ai effectué toute ma carrière au sein de diverses PME en tant que secrétaire, comptable ou assistante commerciale. Par souci d’évolution, j’ai changé plusieurs fois d’entreprise, ce qui m’a permis d’acquérir une grande polyvalence et la capacité à travailler seule, incontournable dans mon projet. Il y a cinq ans, lassée de mon statut de salariée et de la routine de mon travail, j’ai cherché une idée afin de donner un nouveau sens à ma vie. En mars 2008, j’ai profité du rachat de la société pour laquelle je travaillais et j’ai négocié un licenciement économique. À partir de là, mon goût pour l’aventure et les challenges a fait le reste. Je me suis documentée. J’ai passé des heures en ligne afin d’étudier cette forme de commerce. Le projet a mûri pendant un an. Le temps de découvrir les multiples facettes du métier de chef d’entreprise de développer mes aptitudes à la négociation ou à la gestion. J’en ai appris d’autres moins évidentes comme la photo de studio ou le langage HTML. Et le 20 juin 2009, Comptoir Rive Gauche était en ligne.

TPC : À quelles difficultés avez-vous fait face ?

La principale aujourd’hui, c’est de faire connaître ma boutique. Je n’ai pas de budget publicitaire, je suis obligée de passer beaucoup de temps à imaginer mon propre marketing. L’autre frein quand on crée un site de e-commerce, c’est qu’il faut au moins un an avant de démarrer réellement, il faut donc pouvoir tenir financièrement.

nadine-roubertie-2.jpgTPC : Quelles sont les erreurs à éviter ?
Il ne faut sous-estimer ni le budget marketing, indispensable pour un lancement efficace, ni la charge de travail qui vous attend. Beaucoup de personnes s’imaginent que grâce à internet, le site de e-commerce va leur permettre de travailler tranquillement, c’est une très grosse erreur. Cela demande bien plus d’heures de travail qu’un poste salarié. Attention de bien gérer son stock. Au début on vend très peu, il faut donc l’estimer au plus juste, et apprendre à le réajuster au fur et à mesure. Enfin, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. Internet est un média très rapide. Il faut s’adapter et évoluer en permanence.

TPC : Quels conseils donnez-vous à ceux qui veulent se lancer ?
Prenez le temps de bien construire votre projet même s’il est pratiquement impossible de faire une véritable étude de marché quant il s’agit de vendre par Internet. Soyez curieux. N’hésitez pas à vous informer au maximum : livres, magazines, sites de créateurs d’entreprises, forums, les idées sont partout. Ne restez pas seul. Je fais par exemple partie du club Cybercorrèze à Brive-la-Gaillarde, qui me permet d’échanger avec d’autres e-commerçants. Je profite ainsi des nombreuses expériences des autres et ça me rassure quand il y a baisse de moral.

Le conseil clé de Nadine

« Choisissez un domaine que vous aimez et connaissez, même s’il y a une forte concurrence, il y a toujours un moyen d’innover sur un marché. Le mien est très concurrentiel. J’ai choisi de gérer ce point de vente comme une boutique traditionnelle, en offrant mes choix personnels.« 

 

 

3 Comments

  1. Anne
  2. Coccinelle

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