Pourquoi les femmes doivent-elles s’engager en politique ?

femmes-politiques-mondeDans les rangs des deux assemblées, rien n’a vraiment changé. On croise toujours une majorité de costumes-cravates. Une habitude qui légitime l’idée que l’autorité et le pouvoir restent incarnés par la figure masculine. Bientôt les municipales. Que les femmes s’engagent !

La population féminine pourtant majoritaire ne bénéficie toujours pas d’une représentation à la hauteur, et ce malgré les tentatives pour faire bouger les choses. Peut-on continuer à faire l’impasse sur la moitié de l’humanité ? Constat principal : les femmes se font élire en masse dans les instances locales, mais la situation évolue peu au niveau national, là où se concentrent les pouvoirs. En outre, elles restent souvent cantonnées aux affaires sociales et familiales, sujets considérés comme secondaires et touchant plutôt à la sphère privée, là où les femmes semblent encore légitimes. Beaucoup défendent l’idée que si elles investissent plus encore l’espace public, les femmes changeront la politique. Ce serait en tout cas un bon moyen de renouveler la classe politique. Les assemblées ont besoin d’air frais ! D’autres soutiennent que les femmes doivent investir l’ensemble des champs politiques, relations internationales, économie, sécurité… et apporter un nouvel éclairage sur ces sujets souvent relégués au second plan : organisation des temps de vie, éducation, environnement… Des sujets qui ont un impact considérable sur la vie de chacun d’entre nous. Alors, n’est-ce pas une erreur de laisser les hommes décider seuls de ces questions ?

Tour du monde des femmes au pouvoir

Petite devinette : essayez de trouver plus de 5 noms de femmes élues ou désignées par le passé au poste suprême à travers le monde. Golda Meir, Margaret Thatcher, Indira Gandhi, Benazir Bhutto… D’autres noms ? Et en France ? Trop facile puisque aucune femme n’a encore présidé aux destinées du pays et une seule femme, Edith Cresson, a dirigé pendant onze mois le gouvernement dans les années 1990.
Aujourd’hui, on recense plus de dirigeantes que par le passé, en tout cas plus qu’une main ne compte de doigts. Petit tour du monde.
En Europe, ont dirigé ou dirigent : Angela Merkel le gouvernement allemand, Johanna Sigurdardottir, celui d’Islande, Zinaida Greceanii de Moldavie et Ioulia Tymoshenko d’Ukraine, alors que Mary McAleese a présidé l’Irlande, Dalia Grybauskaite, la Lituanie et Tarja Halonen, la Finlande. D’ailleurs, ce pays se classe en tête de l’Union européenne en matière de représentation des femmes au pouvoir.
En Amérique latine, Cristina Kirchner, deuxième femme à la tête de l’Argentine après Isabel Peron en 1974, et Michelle Bachelet élue à deux reprises présidente du Chili.
En Afrique, le gouvernement du Mozambique a été dirigé par Luisa Diogo. Quant à Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d’un pays africain, elle préside Le Libéria.
L’Asie n’est pas en reste avec Cheikh Hasina Wajed, Premier ministre, du Bangladesh, Pratibha Patil, élue présidente de l’Inde en 2007, et Gloria Arroyo des Philippines.
Enfin, Michèle Pierre-Louis, est devenue la seconde femme à exercer la fonction de Premier ministre en Haïti. Pas d’emballement pour autant, le chiffre de femmes dirigeantes dans le monde avoisine les 5 %. Il reste une bonne marge de progression.

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