Suivre une formation ou reprendre ses études quand on a quitté le système scolaire, c’est possible. Mais entre accords interprofessionnels, lois, plans nationaux, programmes régionaux…, comment s’y retrouver ? Au cœur des enjeux sociaux, économiques et politiques d’aujourd’hui, la formation peine pourtant à trouver sa place dans les pratiques. Ouvrons le débat.
On dénonce souvent l’inefficacité et l’iniquité de la formation professionnelle : accumulation de dispositifs mal coordonnés, multitude d’acteurs, manque de transparence des systèmes de financements. Pourtant, tous les experts s’accordent à dire que l’investissement formation accroît non seulement les compétences de chacun mais aussi, celles de la société dans son ensemble. La complexité en matière de financement et le manque de clarté des dispositifs freinent l’application des politiques de formation et la mise en œuvre des mesures. Une des raisons principales : l’hétérogénéité du système qui répartit les compétences entre l’Etat, les régions et les entreprises. Les dispositifs apparaissent comme complexes aux entreprises comme aux salariés.
Un capital pour gérer son parcours professionnel
Côté entreprise, on regrette la multitude d’interlocuteurs, Opca (organisme paritaire collecteur agréé), Opacif (organismes paritaires agréés au titre du congé individuel de formation), organismes de formation, managers, service de ressources humaines, et l’organisation en interne que cela induit. Plus ou moins facile selon le type d’entreprises. Même chose pour les salariés. Sensée les préparer aux aléas du monde du travail, la formation bénéficie d’annonces répétées sur une meilleure prise en compte des besoins des individus : DIF (Droit individuel à la formation), CIF (Congé individuel de formation), plan de formation… Pourtant, on constate qu’elle reste très axée sur les besoins de l’entreprise et ne garantit pas vraiment la sécurité du parcours du salarié ou une opportunité en matière de reconversion. En outre, les salariés les mieux formés au départ restent ceux qui profitent le plus de la formation continue. Se former n’apparaît toujours pas comme une évidence aux yeux de ceux qui en ont le plus besoin. Il existe des solutions pour que la formation vous aide à réaliser votre projet professionnel. Alors comment faire pour les repérer ?
Bonjour,
Votre article sonne tellement juste à mes oreilles que je me permet de vous répondre..
Je pense qu’il ‘ny a pas que la complexité de la politique Ressources Humaines et formations, il y a aussi et surtout le fait que les professionnels de la stratégie RH et Formation ne sont pas « reconnus » pour un autre raison qui est que les DRH et REsponsables formations, majoritairement ne sont pas des personnes de ces domaines là !
Bien souvent, les différents ingénieries étant relativement récentes, les personnes dédiées à ces postes le sont pas évolutions de carrière et viennent d’autres sphères…
Tout comme l’ingénierie sociale, l’ingénierie territoriale, l’ingénierie de formation peu de personnes connaissent (ou entreprises) … juste pour dire qu’il y a des professionnels pour ça…. et qu’il serait bien de « demystifier » un peu le monde de la formation qui est une grande nébuleuse pour la majorité des gens (s’ils connaissent ! ce qui est rare !)
Autre chose, pour la France, le culte du diplome est toujours de mise ! le raprot au savoir participe au rapport au pouvoir.. et là encore les mentalités doivent changer… car il est évident que plus les entreprises « monteront » leur personnel en compétences (surtout au regard de la complexité qui s’accentue), plus la performance et l’efficience seront présentes. Dans certaines entreprises qui mettent une vraie politique RH en place mettant la formation au coeur de cette politique, les risques psychosociaux diminuent, la motivation augmente, l’absentéisme diminue aussi… bref ce n’est que du bénéfice ! alors pourquoi ?
Rien que sur le bilan de compétences, il y a des « résistances » de la méconnaissance, … j’ai entendu encore ce matin quelqu’un me dire que pour la majorité des salariés, le bilan de compétences était un outil d’évaluation pour les managers sur un poste donné ? quant à une majorité, ils ignorent l’existence des possibilités qui ne sont pas relayés par les RH des entreprises voire également non connus de ceux ci….. il y a déja là une très très mauvaise information ou compréhension….
Mais il y a des solutions … simples lorsque l’on connait bien les dispositifs et les engrenages ………. faut il qu’on y fasse appel à ces compétences !
Je pense que le bilan de compétences est un très bon outil pour définir la formation qui pourrait convenir mais aussi pour orienter vers le métier qui convient le mieux…