Devenir écrivain public ou conseil en écriture

Des internautes demandent à Toutpourchanger.com comment changer de métier pour devenir Ecrivain public , un job qui consiste à prêter sa plume à qui en a besoin. Questions / Réponses.

Brigitte, bientôt 53 ans, nous écrit : « A cause de problèmes de santé, je risque d’être mise à la retraite pour invalidité d’ici quelques années. Je n’arrive pas à trouver comment devenir Ecrivain public . Pouvez-vous m’aider ? Existe t-il une formation sérieuse pour exercer ce métier ? Merci beaucoup car je « patauge » un peu.
De son côté, Hélène, travailleuse handicapée, a le même souhait. Et aspire même à devenir auteure. Elle nous interpelle : « Comment faire ? ».

En premier lieu, qu’est-ce qu’un Ecrivain public ? Selon le SNPCE (Syndicat national des prestataires et conseils en écriture) « l’objet du métier d’Ecrivain public a été de se placer comme le trait d’union entre les individus et les nécessités administratives ou sociales. Aujourd’hui, cette profession existe encore et plus que jamais puisqu’elle permet de répondre à la quasi-totalité des demandes d’aide à l’écriture. De cette manière, la dénomination la plus exacte est celle de prestataire et conseil en écriture », qui inclut bien d’autres services. A titre d’exemples : rédaction de courriers personnels, administratifs, professionnels ou commerciaux, mise en forme des idées et arguments, mise en valeur de l’expérience professionnelle pour le CV notamment. Mais aussi la correction de manuscrits, mémoires, documents commerciaux ou publicitaires, articles de presse, communiqués, discours, compte-rendus, synthèses, bulletins d’information, et plus encore. Ce prestataire peut même parfois intervenir en tant que médiateur dans les conflits de la vie privée ou professionnelle et vous assister dans vos démarches et formalités.

Des places à prendre, mais à quel prix ?

Le syndicat précise par ailleurs que beaucoup « exercent bénévolement tout en portant le titre, non réglementé, d’Ecrivain public, biographe, écrivain privé, écrivain de famille, ou autre ». Des métiers vieux comme le monde et pourtant « mal défendus, mal représentés, mal connus et peu reconnus ». A savoir : « de plus en plus de collectivités locales souhaitent faire bénéficier leurs usagers des services d’assistance à l’écriture », ce qui laisse augurer des places à prendre. Attention, plus de la moitié des écrivains publics travaillent moins de 16 h par semaine. Il faut donc prévoir des activités complémentaires pour atteindre un niveau de rémunération suffisant.

Quelles formations ?

Pour exercer, il vaut mieux avoir suivi une formation littéraire générale (lettres, philo, langues…). Vous pouvez aussi opter pour la licence professionnelle écrivain public, conseil en écriture professionnelle et privée proposée par Paris 3 Sorbonne Nouvelle. La licence professionnelle rédaction technique est dispensée par l’Université de Limoges. Enfin, l’Université de Toulon et du Var délivre le DU (diplôme d’université) écrivain public et auteur conseil. Autre piste, le CNED (Centre national d’enseignement à distance) assure une formation d’écrivain public à distance non diplômante. Une solution pour ceux qui ne résident pas dans une des trois villes citées ci-dessus.

Quelles qualités ?

Sachez que vous devez impérativement avoir le goût du contact et des relations humaines, un sens aigu de l’écoute et une capacité de compréhension et d’empathie à toute épreuve afin de retranscrire objectivement ce qui vous sera relaté et répondre à la demande de votre clientèle. Jérôme, conseil en écriture installé en libéral apporte des précisions bien utiles sur la question des qualités et des compétences : « L’attrait pour un métier dont on pense qu’il peut être exercé à peu de frais est un leurre. Il confronte les professionnels à une concurrence qui déçoit nombre de clients par son manque d’exigence, de compétences spécifiques ou de réflexion professionnelle. Savoir écrire, comme avoir la volonté, ne suffit pas. Des clients m’ont fait lire des lettres écrites par des professeurs de français à la retraite proposant leurs services : très correctement écrites mais parfaitement inefficaces. »

Quels tarifs facturer ?

Voici quelques exemples de services proposés et de tarifs appliqués. Sachez que la plupart de ces professionnels exercent en tant qu’indépendant ou auto-entrepreneur, d’autres passent par les services à la personne. Une consultation est facturée environ 30 euros de l’heure (conseil, accompagnement à l’écriture…), une lettre courte (lettre administrative, formulaire, demande gracieuse) 15 euros, une lettre de motivation près de 30 euros, la correction d’un rapport ou d’un mémoire, autour de 30 euros les 10 pages. Mais Jérôme précise que « de ce taux horaire dépend la viabilité même de l’activité ; il doit être mis en rapport avec les enjeux et l’apport du professionnel. Il m’est arrivé de facturer une lettre 100 euros à quelqu’un qui savait parfaitement écrire parce que les enjeux en étaient considérables et que la construction de son argumentaire devait être extrêmement précise. Il m’est arrivé de facturer 5 euros parce qu’il s’agissait d’écrire 3 lignes pour une démarche administrative… ».
Pour obtenir plus d’informations précises, vous pouvez contacter :
SNPCE, un syndicat d’écrivains publics
AEPF, l’Académie des écrivains publics de France. Rendez-vous sur le site pour entrer en contact avec des professionnels du secteur qui répondront peut-être à vos questions.

Brigitte a dit : « votre site est ++ ! »

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16 Comments

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