Les salariés français en mal de reconnaissance ?

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Couverture du livre Le salarié jetable, enquête sur les licenciements aux USA, rédigé par Louis Uchitelle et publié aux éditions Demopolis

L’enquête de l’Observatoire international des salariés 2009 publiée hier par TNS Sofres s’intéresse de près à quelques questions : quel a été l’impact de la crise sur le climat psychologique au sein des populations salariées ? La relation au travail, à l’entreprise, s’en est-elle trouvée affectée ? En quoi ? Les tendances sont-elles communes aux principaux pays occidentaux, ou au contraire variables selon les pays ?

Visiblement, « la France fait figure d’exception ». Les salariés français semblent toujours satisfaits de « l’intérêt de leur travail, de l’ambiance, de l’autonomie, de la possibilité de développer leurs compétences… », plus encore même que dans les autres pays occidentaux.

Méfiance vis-à-vis de l’entreprise

Revers de la médaille : « la confiance s’est érodée, et les sentiments négatifs vis-à-vis de son entreprise l’emportent désormais sur les sentiments positifs. » Bien plus ici que dans les autres pays où « la crise a plutôt renforcé le lien affectif vis-à-vis d’employeurs qui résistent dans la tourmente. » Les résultats soulignent un besoin, surtout en France, de « reconnaissance plus individualisée des collaborateurs, de leurs contributions, de leurs sensibilités. » Constat de l’enquête : « à la différence des employeurs étrangers, les entreprises françaises n’ont pas su faire de la crise une opportunité de mobilisation de leurs collaborateurs. » Y a-t-il un lien entre ce sentiment négatif à l’égard des entreprises, et l’envie de s’épanouir de plus en plus professionnellement en dehors du salariat ? Probablement.

2 Comments

  1. Christine

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