Reconversion professionnelle, conséquence de la crise économique ou choix ?

Adrien_ebeniste.jpgIpsos a réalisé enquête* sur la reconversion professionnelle pour l’AFPA (Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes). Parmi les constats : un choix volontaire d’abord, la crise ensuite. Et la satisfaction pour une belle majorité des reconvertis.

56% d’actifs déclarent avoir déjà changé d’orientation professionnelle au cours de leur carrière. Une reconversion qui passe par un changement de métier ou de secteur d’activité. Chiffre stable puisque l’augmentation n’est que de 1 point depuis la dernière enquête menée en 2009. Contrairement à ce qui est souvent évoqué, les ouvriers, les employés et les demandeurs d’emploi font partie des catégories ayant le plus tendance à changer d’orientation professionnelle avec respectivement 66 %, 63 % et 72%.

Choix volontaire

L’idée d’un choix professionnel volontaire est citée en premier par 55 % des sondés, surtout par les cadres (76 %) et les professions intermédiaires (62 %), ce qui n’a rien d’étonnant en revanche. Parmi les autres raisons, viennent ensuite un plan social, une perte d’emploi, une restructuration ou fermeture de site ou des raisons familiales et géographiques.
Au final, le bilan de leur dernière reconversion est positif. 71 % de ceux qui ont déjà changé d’orientation professionnelle estiment « qu’il s’est agi d’un nouveau départ dans leur vie, au-delà des aspects professionnels ».

Trois principaux facteurs incitent à la reconversion :
Un plus grand épanouissement professionnel (61 %), un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée (55 %) et une meilleure rémunération (54 %), suivis de perspectives d’évolution de carrière (38 %), de meilleures conditions de travail (33 %)  et une plus grande sécurité de l’emploi (18 %).

Et la crise est-elle un frein ou un moteur de reconversion ?
Oui pour 63 % – + 12 points depuis 2009- pour les actifs qui n’ont jamais changé d’orientation professionnelle et qui n’envisagent pas d’en changer dans les douze prochains mois. Suivent l’envie de changement pour 58 % (+ 7 points) et de l’impossibilité d’évoluer  dans leur carrière actuelle pour 57 % (+ 4 points).

Quels sont les freins à une reconversion pour cette même catégorie ?
Ils sont tout simplement satisfaits de leur vie professionnelle actuelle pour 91 % d’entre eux. La crainte de ne pas retrouver un emploi arrive en deuxième (65 %). Et la majorité des répondants ne voit pas vers quel métier ou secteurs s’orienter.

Quelles sont les difficultés rencontrées au cours d’une démarche de reconversion ?

Les répondants évoquent le manque d’information et d’aide en matière d’orientation pour plus d’un tiers d’entre eux, le manque de soutien en matière de formation pour 31 %, la complexité des démarches administratives (24 %) et le fait de concilier l’ancien emploi avec le projet de reconversion (13 %). Le financement du projet n’a été un problème que pour 17 % des sondés. Une personne sur cinq estime n’avoir rencontré aucune de ces difficultés.

Un choix gagnant

Une majorité d’actifs ayant déjà changé d’orientation professionnelle au cours de leur vie considèrent qu’un certain nombre d’éléments se sont améliorés après leur reconversion. 64% ont en effet remarqué un meilleur épanouissement professionnel, 56% une amélioration de leurs conditions de travail et 54% une évolution de carrière plus satisfaisante – en hausse de 7 points par rapport à la dernière vague de 2009. Une majorité relative d’actifs ayant déjà changé d’orientation professionnelle constatent également une progression de leur rémunération (49%), une amélioration de leur équilibre vie professionnelle/vie privée (49%) ainsi qu’une meilleure sécurité de leur emploi  (42%).

*Enquête réalisée par l’Ipsos auprès d’un échantillon de 570 actifs issus d’un échantillon national de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

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  1. fifi

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