La vie rêvée des travailleurs à domicile (1)

vie-revee-des-travailleurs-a-domicileMénage, paperasserie, rangement, bricolage, si seulement on pouvait rester toute la semaine à la maison pour s’occuper de tout ça. Facile ! Il suffit de travailler chez soi. Pas si simples. Quand la maison devient bureau, ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

La machine à café ? Envolée ! Les collègues qui vous déchargent leur stress ? Oubliés ! Comme des centaines de milliers de personnes en France, vous restez libre de votre emploi du temps. Vous pouvez par exemple consacrer votre mercredi à jouer avec vos enfants et votre vendredi à faire les courses. Alors, est-ce que ça se passe comme ça dans le monde merveilleux du travail à domicile ? « C’est en partie vrai », confirme Catherine, professeur de piano. Elle reçoit ses élèves chez elle. « Quand je dois travailler mon piano, pas besoin d’être en représentation, je peux rester en jogging si je le souhaite. Qui plus est, je suis complètement indépendante, je gère mon temps comme je l’entends, je peux très bien aller chez le médecin en plein milieu de journée ou profiter des matinées pour aller au cinéma. ». Soit. Personne sur le dos pour vous surveiller, logique, donc, que vous soyez libre de vous organiser comme bon vous semble. En plus, il existe de nombreuses possibilités pour travailler à son domicile.

Discipline

 Maxime, 32 ans a passé le cap. Il est concepteur-rédacteur. Après cinq ans au sein d’une agence de publicité, il décide de se lancer à son compte. « Au début c’était vraiment la fête, se souvient-il. Je sortais tard, je me levais à midi pour attaquer mes missions. Bref, une vie de patachon qui me donnait la sensation d’être complètement libre. » Pas pour longtemps. Maxime déchante très vite : « rapidement, je me suis senti en décalage ». Fatigue aidant, il a du mal à se concentrer sur son travail. La goutte qui fait déborder le vase ? Moins de missions. Financièrement, impossible de tenir ad vitam aeternam. Une fois qu’on a compris ça, il se passe quoi ? Illustration. Natacha, infographiste, se souvient de ses débuts : « 15h30. Je planche sur une mission urgente et cruciale. Mon téléphone mobile sonne. « T’es chez toi ? Oui, comme d’habitude. Tu me paies un café, je suis en bas. Tu as bien cinq minutes à m’accorder. » Et ma mission, alors ? Difficile en effet de faire comprendre à l’entourage que ce n’est pas parce qu’on est chez soi toute la journée qu’on ne fait rien. La maison, c’est le bureau. « J’ai appris à filtrer les appels que je sais personnels, explique Natacha, à baliser de mieux en mieux le terrain. Le plus dur, c’est avec les enfants. Mais mes filles ont compris au fur et à mesure ce qu’elles pouvaient faire et ne pas faire quand leur maman travaille. » Car s’il est une base à connaître et à inculquer à son entourage, c’est que travailler à domicile ne rime pas du tout avec travailler moins. Il faut le savoir.

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  1. Beck

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