Créer son entreprise sans partir de zéro

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Pour créer sa boîte, opter pour une franchise c’est choisir un savoir-faire, un type de produits ou services et la notoriété d’une enseigne. Le concept déjà testé est sensé limiter les risques. Pour Thierry Abriat, dirigeant du groupe Toute la franchise, c’est un bon moyen de devenir patron sans être seul. Comment ça marche ?

TPC.com : Comment faut-il initier la démarche de création de projet de franchise ? Par quoi commencer ?
Comme dans le cas d’une création solo, par une mise à plat de ses objectifs. Certains souhaitent se lancer dans un secteur déjà connu, d’autres au contraire profitent de cette occasion pour changer radicalement d’horizon. Dans tous les cas, il est primordial de savoir ce que l’on veut faire ou pas, de déterminer quels sont les points forts de son profil (Bon commercial ? Bon technicien ? Etc.) et d’essayer de se projeter dans l’avenir. Si vous ne vous voyez pas faire des sourires toute la journée à des clients derrière un comptoir, il est évident que les concepts de boutiques ne sont pas pour vous !
Il est également indispensable de faire ses comptes pour mieux déterminer le montant de son apport personnel qui déterminera le montant empruntable. Généralement, l’apport personnel immédiatement disponible doit représenter au minimum 30 % de l’investissement global. Quand certains concepts ne demandent que très peu d’investissement, d’autres en revanche, notamment la restauration, demandent un capital de démarrage pouvant dépasser les 800 000 euros.

TPC.com : De quel manière choisir le réseau qui nous convient ?
Lorsque le secteur d’activité est cerné et que le créateur a une vision plus claire de là où il veut aller, le mieux est d’explorer l’offre des réseaux existants en se rendant sur des sites Internet spécialisés ou en visitant un salon dédié à la franchise par exemple.
En fonction du budget disponible et de ses envies, 2 ou 3 réseaux vont se détacher. Prenez les premiers contacts pour mieux déterminer votre futur partenaire. La rencontre avec le franchiseur est souvent déterminante : ça passe ou pas ! Mais s’arrêter sur un simple bon feeling ne suffit pas ! La comparaison entre différents réseaux se fait principalement sur la base des documents mis à disposition par le franchiseur et notamment le Document d’Information Précontractuelle (DIP). Ces informations doivent impérativement être confrontées avec la réalité. Le futur franchisé doit donc aller glaner des informations sur le terrain, chez des franchisés implantés sur des sites présentant à peu près les mêmes caractéristiques que celui pressenti. Un suivi régulier de l’actualité du réseau est également nécessaire. Si le réseau annonce des ouvertures fréquentes, c’est qu’il est en pente ascendante et que son créneau est porteur.
Les jeunes réseaux sont aussi à étudier de près. Malgré leur manque d’expérience, ils peuvent présenter un potentiel plus intéressant qu’un réseau mature parfois endormi sur ses lauriers.

TPC.com : Comment être sûr de la véracité des informations obtenues ?
Le créateur a tout intérêt à bien s’entourer. Expert comptable, avocat ou expert juridique, cabinet spécialisé en franchise… tous les avis sont bons à prendre ! Lorsque le projet commence à se préciser, que le franchiseur est choisi, le candidat doit en passer par une étude de marché fiable. Il ne doit jamais se borner à prendre pour argent comptant les seules informations du franchiseur. De l’étude de marché découle le potentiel clientèle et l’état de la concurrence localement. Quand tous les voyants sont au vert, il est alors temps de finaliser le projet sous la forme d’un prévisionnel pour partir ensuite à la recherche de financements complémentaires au niveau des banques. La signature du contrat de franchise peut dès lors être officialisée.

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