Créer sa boîte avec l’aide de son entreprise (II)


Informer son patron d’un projet de création d’entreprise comporte des risques, les salariés le savent. C’est pourquoi la plupart d’entre eux préfèrent monter leur boîte en toute discrétion, de peur de répercutions éventuelles. Pourtant, l’employeur peut devenir un allié de poids. La suite de l’article publié récemment.
Photo by Tomáš Hustoles from Burst

Si vous avez le désir d’avoir les coudées franches dans votre travail, c’est la solution !

Des atouts pour le créateur

Pour bien sécuriser le démarrage de l’entreprise créée par un salarié, les aides apportées par l’employeur sont multiples : du temps d’abord. Des plages horaires sont accordées pour multiplier vos rendez-vous et peaufiner la préparation, expert-comptable, agents immobiliers, etc. Vous gagné du temps pour la mise en œuvre. Pour se consacrer pleinement à son projet, Cédric Genevois a opté pour le congé de création d’entreprise. Deuxième aide possible, l’entreprise peut soutenir financièrement le créateur. Elle se traduit par exemple par le financement d’une formation voire, dans certains cas, par la prise de participation dans le capital de la nouvelle société. Autre apport, pour éviter les pièges et surmonter les obstacles inhérents à la création, l’entreprise peut proposer son expertise pour viabiliser le projet. Pour multiplier les chances de réussite du créateur et établir de bonnes relations de collaboration à venir avec l’ex-employeur, appuyez-vous sur une équipe d’experts internes ou externes : financier, juriste, professionnel du marketing…

Précautions d’usage

Avantage supplémentaire, la mise en relation avec les clients mais aussi avec les organisations professionnelles et patronales. Coup de pouce décisif qui ravit les organismes bancaires prêteurs, l’entreprise peut assurer la part de fonds de roulement nécessaire au démarrage de l’entreprise en passant commande. Mais attention, pour contrer tout soupçon de salariat déguisé, il est préférable de choisir un statut de société plutôt qu’intervenir en tant que travailleur indépendant. Autres recommandations, il faut veiller à ce que l’ancien employeur ne soit pas l’unique client et formaliser la prestation au moyen d’une convention.
Avant d’en parler à votre employeur, établissez une stratégie et tâter le terrain au fur et à mesure. En effet, malgré les atouts indéniables de la démarche, des précautions s’imposent avant d’évoquer le projet de création d’entreprise à son employeur. Allez-y progressivement ! Et il vaut mieux s’adresser directement au directeur général ou financier qui risque d’être plus sensible aux arguments que le DRH, à qui cette initiative peut poser problème. Et si le créateur essuie un échec ? Certaines entreprises réembauchent leur ex-salarié. Tout le monde a le droit de se tromper.

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