Bien cadrer l’entretien d’embauche pour éviter les malentendus

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©Populaire – Film de Regis Roinsard

Vous décrochez un poste après une rencontre « à la cool » avec l’employeur. Quelques mois plus tard, le fossé se creuse entre vous et le poste. Risques et périls d’un entretien mal cadré dès le début.

Quand vous avez rencontré votre futur employeur, tout s’est bien passé. Certains aspects liés au poste ont été vaguement évoqués et les missions rapidement passées en revue. Mais cela ne vous a pas choqué outre mesure. Vous vouliez changer de job et vous êtes sur le point d’y parvenir alors… Vous vous fiez à votre feeling et le salaire promis fait le reste. Finalement, vous décrochez le poste et c’est ça qui compte, non ? L’état d’esprit vous convient très bien : moins formel et moins lourd. Il était temps…

Premières déconvenues

Pourtant, outre le fait de ne pas savoir quel poste vous attend et à quelles responsabilités vous vous exposez, vous vous êtes laissé abuser. Et lorsqu’arrive le moment de prendre vos nouvelles fonctions, vous voguez de surprise en surprise. Normal. Sur votre contrat, l’intitulé de votre poste ne correspond pas à ce qui était prévu. Tiens, tiens… Certes, ça n’est ni avantageux, ni pénalisant. Enfin, c’est ce que vous vous dites. Puis après quelques jours passés dans l’entreprise, vous ressentez quand même un petit malaise. Vous restez confiant et enthousiaste. Mais de moins en moins. Car les dés sont pipés. Et petit à petit, vous en prenez la mesure. Vos nouvelles fonctions sont bien différentes de ce que vous imaginiez et le pire, c’est que ça ne colle ni avec votre expérience ni avec vos attentes.

Avant qu’il ne soit trop tard

Pourtant, vous attendez encore et encore que le décalage ressenti se tasse. Ce qui n’arrive pas bien sûr. Vous n’osez pas rompre le semblant d’harmonie. Attention, le malentendu risque d’entraîner une série de déboires dont vous n’avez pas pris la mesure. Car plus le temps passe et plus vous vous sentez sous pression. Puis un jour, on vous accuse de mal faire, voire de ne pas faire. La perte de confiance n’est pas loin. Pour éviter une telle situation, sachez qu’une mobilité professionnelle ne se réussit qu’au prix d’une solide réflexion en amont. Donc, avant un entretien, préparez-vous comme pour un oral d’examen. La préparation porte autant sur les réponses à apporter pour convaincre le recruteur que sur les questions à lui poser pour tout savoir sur le job.

Comment l’éviter ?

D’une part, posez-vous les questions essentielles pour être au clair sur vos attentes : que suis-je capable de faire ? Dans quel environnement ai-je envie de travailler ? Quelles sont les missions que je souhaite exercer ?
D’autre part, interrogez l’employeur pour savoir où vous mettez les pieds. Quelles sont les raisons du recrutement ? Quels les moyens à disposition pour le poste ? Comment est organisée l’entreprise ? Et au cours de l’entretien, certains signes doivent vous alerter. En particulier, si vous n’arrivez pas à visualiser clairement le contour du poste à pourvoir.
Mais à présent que vous êtes en poste, il est trop tard pour faire machine arrière. Il faut donc trouver des solutions avec votre employeur pour sortir de l’impasse. Evoquez avec lui le décalage ressenti entre vos compétences et ce que l’entreprise attend de vous. Une formation pourra peut-être combler l’écart. De toute façon, il faut trouver un compromis. Et même envisager un départ négocié pour mieux rebondir plus tard.

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